Concerts en Hommage à Charles Kœchlin

03/04/2017 23:19

J'ai souhaité, en collaboration avec la municipalité et le COF du Rayol-Canadel, initier deux "concerts hommage" qui seront donnés les 18 et 19 juillet prochains en l'église du Rayol dans le Var. La musique française des XIXe, XXe et XXIe siècles y sera à l'honneur afin de célébrer le cent cinquantième anniversaire de la naissance du grand compositeur et théoricien de la musique Charles Kœchlin.

Né à Paris en 1867 et après des études secondaires, il est admis à l'Ecole polytechnique en 1887.

Bien que passionné de musique, il se destine à une carrière d'officier de marine, mais dès la seconde année, de graves problèmes de santé le contraignent à interrompre ses études.  La carrière d'officier de marine ou celle d'astronome à laquelle il aspire ne lui étant plus accessible, il démissionne et entre au Conservatoire de Paris

Il étudie l'harmonie avec Antoine Taudou, tandis que Jules Massenet lui enseigne la composition. Il deviendra ensuite un élève de Gabriel Fauré.

C'est par le chant, qu'il pratique lui-même, qu'il commence sa carrière de compositeur en mettant en musique des poèmes de Théodore de Banville et de Leconte de Lisle.

Suzanne Pierrard (1881-1965) devient son épouse en 1903  et lui donne cinq enfants, Jean-Michel, Hélène, Madeleine, Nina et Yves.

En parallèle de sa vie de compositeur, Charles Kœchlin consacre une part importante de son temps à l'écriture d'ouvrages de théorie musicale et d'enseignement  dont l'aboutissement sera son monumental Traité de l'orchestration en 4 volumes (1941). Ce Traité demeure un ouvrage de référence mondiale.

Gabriel Fauré, très vite, voit en Charles Kœchlin un génie de l'orchestration et de fait, lui confie le soin d'orchestrer sa musique de scène Pelléas et Mélisande d'après Maeterlinck ; créée à Londres le 20 juin 1898.

 

En 1909, Charles Kœchlin crée, en compagnie de Maurice Ravel et Florent Schmitt, la Société Musicale Indépendante dans le but de promouvoir la musique contemporaine (déjà à cette époque, il n'était pas facile de faire entendre la musique de son temps et ça n'a pas changé...). Il se consacre ensuite pendant dix ans à des recherches architechtoniques d'où naîtront des œuvres de musique de chambre et compositions orchestrales comme La Forêt païenne (1908), Trois Chorals pour orgue et orchestre et Cinq Chorals pour orchestre (1912-1920).

L'Œuvre de Charles Kœchlin, comporte 226 numéros d'opus, ce qui constitue l'une des Œuvres les plus imposantes de son époque.

 

Passionné d'astronomie, il s'est aussi adonné à l'art de la photographie et réalise plus de 4 000 clichés stéréoscopiques et publie en 1933,  Ports, un recueil photographique en collaboration avec Jean de Morène et Daniel Biot.

 

L'influence de Charles Kœchlin s'est exercée non seulement par sa musique et ses ouvrages théoriques, mais aussi par son enseignement et par ses conférences ; notamment aux États-Unis. Nombre de ses élèves feront une brillante carrière :

Francis PoulencMaxime JacobRoger DésormièreGermaine TailleferreFerdinand BarlowHenri Sauguet, Cole Porter et Francis Dhomont.                                                                                                       

Compositeur très indépendant, hors des courants et des modes, se tenant donc à l'écart des "cercles d'initiés" constitués de personnages souvents pédants, perclus de classicisme ou à contrario, adoptant l'attitude d'intellectuels en quête de "l'air du temps," il fait partie de ces compositeurs, à l'Œuvre magnifique et visionnaire, qui demeurent malconnus et peu joués. Sans doute est-ce là, la raçon payée à son indépendance ; celle d'un génie visionnaire surfant aux antipodes du "convenu"  et du "formaté."

« …au soir de ma vie, je me rends compte que la réalisation de mes rêves d'artiste, pour incomplète qu'elle soit, m'a donné la satisfaction intime de n'avoir pas perdu mon temps sur la Terre. »  (citation de Charles Kœchlin, 1948)

 

Il décède le 30 décembre 1950 au Canadel, dans sa villa, construite selon ses plans et qui surplombe la mer Méditerranée.

Charles Kœchlin est inhumé dans sa propriété du Canadel et sur la stèle de sa tombe on peut lire : " « L'esprit de mon œuvre et celui de toute ma vie est surtout un esprit de liberté. »  (source Wikipédia)

 

 

                                

                Charles Kœchlin  (source Wikipédia)

  Sépulture de Charles Kœchlin dans sa propriété

  du Canadel (Var).    (source Wikipédia)